Crise de colère à la maison ou à l’école ? Le comportement de votre fils a changé. Entre conseils et informations, les parents attendent une réponse. Isabelle Filliozat nomme ces crises de colère « les tempêtes émotionnelles ». Elles sont inhérentes au développement des enfants.
Summary
Crises de colères : l’environnement et la santé de l’enfant
Les crises de colères sont fréquentes et interpellent les parents ou le médecin de famille ? La piste physiologique n’est pas à exclure entre allergies, troubles physiques et neurologiques. Certains enfants ont été malmenés à la naissance (gestes médicaux pratiqués dans l’urgence, entorse cervicales…) Les ostéopathes libèrent les tensions accumulées dans le corps de l’enfant.
À la clef, un sommeil amélioré et un bien-être retrouvé pour votre fils. L’homéopathie donne également de bons résultats en termes de régulation émotionnelle chez les enfants. Car, comme nous, les enfants peuvent connaître une période ou une situation délicate : changement d’école, déménagement, perte d’un proche ou d’un animal… Il faut d’abord chercher les causes des crises de colères et de tout changement de comportement dans son environnement.
Les émotions, les comportements et les limites de l’enfant
L’enfant crie, hurle, frappe ses parents, d’autres enfants à l’école, lui-même, jette ses jouets ou des objets au sol, se roule par terre… : la tempête émotionnelle fait rage ! Son comportement déroute ses parents qui savent que socialement, l’expression de la colère est inadaptée ; mais pour l’enfant de 3 ans, l’émotion qui l’envahit (frustration, privation, manque d’attention, règles trop strictes…) doit s’extérioriser coûte que coûte. Cet exutoire n’est pas négociable, car à cet âge, l’enfant n’est pas capable de juguler le trop-plein émotionnel ; la cause est neurologique et cette capacité se mettra en place vers 5-6 ans.
Écoute et réponse à la crise de colère d’un enfant
Les émotions des enfants et la cocotte-minute
Le comportement de votre enfant à la maison est violent tandis qu’à l’école, il est exemplaire ? Vous êtes sa maman, sa figure d’attachement qui l’aime sans conditions : l’enfant sait que sa crise de colère n’abîmera pas le lien qui vous unit. Or, il accumule des tensions tout au long de la journée, des punitions qu’il reçoit ou dont il est témoin, et aussi des règles qui le privent de ce qu’il avait envie de faire. Car jusqu’à l’âge de 6 ans, les enfants sont spontanés : ils ont quelques difficultés à gérer la frustration d’avoir à temporiser des jeux. Résultat : la cocotte-minute est prête à exploser en fin de journée…
La solution est l’écoute
Rassurez votre fils lorsqu’il rentre tendu de l’école. Restez calme : prenez-le simplement dans vos bras et posez-lui doucement quelques questions. Tu as joué avec ton ami ? Tu as dessiné ? Cajolez l’enfant et demandez-lui s’il a envie de parler et de rester avec vous ou s’il préfère aller jouer dans sa chambre… Vous venez de passer un moment proche de lui : il se sent rassuré et aimé.
Le problème des refus de papa et maman
Les refus et les demandes des parents sont les principaux déclencheurs des crises de colères des enfants. Or, Isabelle Filliozat précise que 99% des refus parentaux ne sont pas légitimes ! Ils sont en effet fondés sur les peurs des parents : « si j’autorise ceci ou cela, alors il peut tomber, avoir mal… » En cas de crise de colère, ne l’isolez jamais dans sa chambre et privilégiez la sanction à la punition.
Lâchez prise avec les dangers imaginaires tout en restant cohérent : un parent permissif n’est pas un parent laxiste. Oui, vous devez poser un cadre question alimentation, hygiène, écrans et sommeil, mais justifiez vos refus et soyez le leader qu’il suivra parce qu’il se sentira aimé et en sécurité.
